Victime de son succès, la mosquée d’Alfortville située rue de Nice, déborde de temps en temps dans la rue, notamment le vendredi. Une discussion est actuellement en cours avec la ville pour pouvoir étendre ce lieu de culte et éviter les problèmes de stationnement et d’occupation de la rue, avant l’été, promet la mairie d’Alfortville.
C’est dans ce contexte que la police est intervenue vendredi 9 mars, alors que quelques fidèles se trouvaient sur le trottoir. Une intervention de la maréchaussée condamnée par la communauté musulmane locale et par la municipalité qui n’avait rien demandé.
“Nous avons été très étonnés de cette présence policière inhabituelle qui s’est déroulée sans heurt, ni interpellation. Nous précisons d’ailleurs que les policiers qui étaient présent sur place ne font qu’obéir à leurs supérieurs, et sont par conséquent des exécutants. Il n’y a donc aucune rancoeur de notre part à leur égard, bien au contraire. Ils auraient été bien plus utile ailleurs. En conséquence nous appelons au calme et à la sérénité, si cela devait se reproduire”, réagit sur sa page Facebook la communauté de la mosquée d’Alfortville.
Du côté de la municipalité, on n’apprécie guère. “Un tel déploiement de force n’est pas compréhensible au regard des seules circonstances locales, ne permet pas de répondre aux problématiques d’occupation de l’espace public et ne facilite pas la finalisation des solutions à court terme proposées par la ville. Ce type d’intervention dégrade le dialogue entre la ville, l’association et les autorités qui repose d’abord sur la confiance, en provoquant des tensions inutiles”, ont immédiatement dénoncé le maire PS Michel Gerchinovitz et l’ancien député-maire Luc Carvounas dans un communiqué commun, demandant à rencontrer le préfet de police pour avoir des explications.
De son côté, Jacky Halbwax, président du groupe divers droite Libres et Indépendants au sein du Conseil municipal, fait également part de sa “consternation“, rappelant que la ville vit “en parfaite concorde avec ses concitoyens de confession musulmane”.
“Même si ce n’est pas tout à fait la loi, ce n’est que justice pour nos concitoyens dont leur choix doit être respecté”, estime l’élu d’opposition qui reproche en revanche au maire et à l’ancien maire de n’avoir “pas pris de mesure pour faciliter la mise à disposition de locaux de façon officielle, pour les pratiquants de la religion musulmane” comme cela a été le cas dans certaines communes, citant la construction de la mosquée de Créteil.
Liberté de conscience etc…tout cela est légitime et on n’y voit rien à redire. Mais les prières, quelques que soient les divinités, occidentales ou non, auxquelles elles sont destinées, n’ont rien à faire dans les rues, ruelles, impasses ou autres, non plus que dans un quelconque espace public .Tout ceci semble pourtant évident et il est étonnant que cela puisse donner lieu à controverses.
Il s’agit d’une impasse. Donc, un passage très restreint.
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